Quand LinkedIn met en prison les recruteurs !

Depuis juillet 2017, LinkedIn a modifié ses TOS (Term Of Services) et les nouveautés mises en place ont des conséquences terribles pour les recruteurs et les autres. Dorénavant si vous utilisez des plugins Chrome ou tout autre extension qui utilise LinkedIn, LinkedIn peut décider de bloquer votre compte. Mais le problème est pire car LinkedIn bloque aussi le compte des personnes qui consultent TROP de profils en version gratuite.

Bref, les nouveaux termes d’utilisation de LinkedIn peuvent condamner tous les services qui tournent autour de LinkedIn. Mais ces nouveaux termes peuvent aussi condamner les recruteurs qui ne paient jamais LinkedIn et qui ne font rien de mal.

C’est quelque part abusé même si LinkedIn essaie de protéger ses données. Si vous enfreignez ces règles, LinkedIn jette les utilisateurs en prison autrement dit leur compte est bloqué (on parle en anglais de LinkedIn Jail).

Les nouveaux termes d’utilisation de LinkedIn

Vous ne l’avez pas remarqué car vous faites, comme moi, partie des gens qui cliquent sur la partie « Nouveaux termes d’utilisation » de LinkedIn sans lire ce qui est dit.

Pourtant l’année 2017 est encore une année où LinkedIn a durci sa politique pour ceux qui veulent l’utiliser en gratuit et notamment les recruteurs.

Dorénavant, ils peuvent vous mettre en prison pour différentes raisons :

  1. Vous utilisez des plugin/extensions qui s’appuient sur LinkedIn (Connectifier, Lusha, Hiretual…) d’une façon ou d’une autre
  2. Vous consultez trop de profils en mode gratuit
  3. Tout système de demande de mises en relation en trop grande quantité
  4. Si plusieurs personnes, lorsque vous les demandez en relation sur LinkedIn, mettent « I don’t know this person » qui est une option possible

linkedin prison recruteursQuelles conséquences pour les recruteurs ?

Des recruteurs poussés à acheter des licences payantes pour éviter la prison (la prison LinkedIn !:)

De plus en plus de recruteurs avec lesquels j’ai échangé ces derniers mois m’ont fait ce constat. Il devient de plus en plus difficile d’utiliser LinkedIn en format gratuit avec des pages qui ne s’ouvrent pas ou des systèmes qui se bloquent sans raison aucune.

Mais le pire est que LinkedIn a jeté en « LinkedIn Jail » plusieurs recruteurs français juste parce qu’ils utilisaient LinkedIn en gratuit et consultaient parfois plus de 20 profils en gratuit par jour. Je n’ai pas les chiffres exacts de la « LinkedIn Jail » mais il faudrait creuser.

la prison linkedin ou la linkedin jail recruteurs qui voient trop de profils

C’est évidemment abusé car cela pervertit l’esprit de LinkedIn qui était de laisser les personnes utiliser LinkedIn en gratuit alors que pour les gens qui acceptaient de payer, gagner du temps.

La conséquence pour Corentin dans l’image ci-dessus est qu’il a demandé à son entreprise de payer un Recruiter Lite (100 euros/mois grosso modo).

Des extensions/plugin recrutement en danger

La plupart des plugins que les recruteurs utilisent sont potentiellement un danger pour leur profil LinkedIn.

Voici une liste non exhaustive (il y en a une trentaine):

Hiretual

Lusha

Connectifier

Discoverly

Vous retrouverez la liste des plugins sous surveillance LinkedIn compilée par Josef Kadlec.

La 1ère victime a été Hunter, le chercheur de mail qui a arrêté l’intégration avec LinkedIn en août dernier comme l’a expliqué son fondateur, le français François Grante.

Forcément, les extensions qui se basaient uniquement sur LinkedIn sont en danger car les recruteurs vont assez rapidement arrêter de les utiliser. Pourtant pour certains, comme le fondateur de Hiretual, leur outil ne met pas en danger les utilisateurs mais c’est souvent difficile à croire pour les utilisateurs.

hiretual reponse linkedin jail

Que faire ?

Plusieurs options existent mais les experts conseillent aux utilisateurs LinkedIn de se créer un 2e profil LinkedIn pour utiliser des plugins/extensions et ainsi éviter que le profil primaire soit mis en prison. Voici les quelques conseils en anglais.

Si malgré toutes vos précautions, vous êtes mis en prison, vous allez devoir contacter le service client de LinkedIn (bonne chance !).

Voici le mail pour contacter LinkedIn qui semble le plus efficace : lcshelp@linkedin.com

Vous pouvez aussi les interpeller sur Twitter, si vous avez quelques followers, ça peut les forcer à vous répondre rapidement.interpeller linkedin sur twitter

Dans tous les cas, vous allez devoir suivre les instructions indiquées sur le mail que vous avez reçu. Grosso modo, il faut que vous leur envoyez une copie de votre carte d’identité… et ils verront s’ils peuvent vous débloquer.

Pourquoi LinkedIn a durci sa politique ?

Pourquoi soudainement en juillet 2017, LinkedIn s’est lancé dans la guerre aux utilisateurs de plugins/outils de tout genre.

Je vois plusieurs explications :

  1. Ils ont été rachetés et il faut pousser les recruteurs à passer sur les versions payantes et donc restreindre les utilisations et consultations en gratuit
  2. Avec le RGDP qui débarque en recrutement, ils veulent protéger leurs données et veulent éviter tout risque
  3. Ils veulent simplement mieux utiliser leur donnée et mieux la monétiser et donc la protéger (pas forcément des raisons légales ici)
  4. Ils veulent mieux protéger les utilisateurs des pratiques de masse

Si vous voyez d’autres explications, n’hésitez pas.

Alors que doit-on faire ? LinkedIn est devenu indispensable pour beaucoup et cette situation nous oblige à bien repenser la façon dont on utilise LinkedIn au quotidien… notamment en gratuit.

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