Étude de cas : l'impact de la taille de votre réseau sur votre sourcing

Voilà déjà un moment que vous m’entendez dire qu’il faut avoir un minimum de relations dans son réseau LinkedIn pour pouvoir utiliser l’outil dans sa pleine mesure. J’avance d’ailleurs souvent arbitrairement le chiffre de 120-150 relations pour commencer à pouvoir utiliser confortablement LinkedIn.

Et bien j’ai décidé de faire l’expérience concrète ! J’ai demandé à 7 personnes (dont Laurent) de me prêter leurs accès LinkedIn (encore un énorme merci à ceux et celles qui m’ont fait suffisamment confiance pour ça). J’ai choisi des profils avec des volumes de réseaux très différents : de 6 à plus de 4 000 en passant par 250.

ListeDesParticipants

Le but était de voir quel était l’impact de la taille de son réseau sur les recherches LinkedIn quand on fait du sourcing. En effet, vous n’êtes pas sans savoir que lorsque vous faites une requête, LinkedIn vous cache les profils qui sont au-delà de votre réseau de 3e degré. A la place vous voyez des profils qui s’appellent « Utilisateur LinkedIn »…

ResultatsLinkedInMasques

…ainsi qu’une invitation à prendre un abonnement premium si vous cliquez dessus.

MessageUtilisateurLinkedIn

Mon but était donc de regarder comment le taux de résultats non exploitables variait avec le nombre de connexion.

Conditions de l’expérience

J’avais donc 8 profils différents avec des tailles de réseaux différentes :

ListeCompleteDesParticipants

J’ai ensuite fait 5 requêtes différentes. Le but était d’avoir des requêtes variées qui donnent entre 30 et 110 résultats (pour que je puisse ensuite compter à la main) :

Requête 1 : recrutement OR RH (poste actuel) entreprise : danone (poste actuel) code postal :75001 (80 km)

Requête 2 : ingenieur (poste actuel) entreprise : danone (poste actuel) code postal : 75001 (80 km)

Requête 3 : « developpeur symfony » code postal : 75001 (80 km)

Requête 4 : « responsable marketing et communication » code postal : 59000 (160 km)

Requête 5 : « assistant de gestion » code postal : 69001 (160 km)

Résultats de l’expérience

ResultatsExperienceComplets

Ou de manière plus synthétique :

ResultatsSynthese

Comme attendu, plus on a un grand réseau et plus le taux de visibilité est grand. Et l’impact varie très vite ! Comparons par exemple les résultats de Kant (30 relations) à ceux de Cléopâtre (270 relations).

KantVsCleopatre

Le taux de visibilité varie en moyenne du simple au double ! La différence est dramatique dans le cadre d’une mission de sourcing. Dans un cas je verrais deux tiers des profils, dans un autre je n’en verrais qu’à peine le tiers.

On remarque également que la différence commence logiquement à plafonner à partir d’un certain nombre. Par exemple entre mon profil (1200 relations) et celui de Laurent (4200 relations), les taux de visibilité sont sensiblement les mêmes :

LaurentVsMoi

Les enseignements

On pourrait passer des pages et des pages à faire une analyse complète des résultats mais je vais vous résumer ce que j’ai appris avec cette expérience :

1) Le nombre de résultats affichés ne dépend pas de la taille de réseau

En effet, la requête 1 par exemple renvoie 50 résultats pour tout le monde indépendamment du nombre de relations (même si évidemment dans le cas du profil à 6 relations on n’avait que des profils masqués en utilisateur LinkedIn)

2) Le nombre de résultats n’est pas limité

Pendant longtemps, on était limité à 100 résultats quand on avait un compte gratuit. Ce n’est plus le cas. J’ai été en mesure d’aller jusqu’au 871e résultat sans encombre.

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3) Certains profils affichent systématiquement un peu plus de résulats

Si le nombre de résultats ne dépend pas de la taille du réseau, en revanche ce nombre peut légèrement varier (d’un ou deux profils). Etrangement, ce sont toujours les mêmes profils qui avaient ce surplus de résultats, sans que je puisse expliquer pourquoi. Ce n’est pas lié au premium, ni au nombre de relations.

4) Presque aucun impact du premium

Je n’ai pas relevé de différence sensible entre les comptes gratuits et le compte premium. Dans tous les cas les requêtes renvoyaient à peu près le même nombre de résultats et le taux de visibilité ne semble pas du tout amélioré. Il semble qu’il n’y ait donc aucune différence entre un compte premium et un compte gratuit à ce niveau là. Attention, je parle bien de compte premium et non de licence Recruiter. Même au niveau du comportement face à un profil masqué, la différence est faible. Avec un compte premium on peut voir le résumé, avec un compte gratuit on ne peut pas. Mais dans les deux cas on ne voit quasiment rien. Si vous avez un compte gratuit on vous incite à prendre un premium. Si vous avez un premium on vous invite à prendre une licence Recruiter.

MessageMasquePremium

En définitive, le profil premium n’a plus qu’un seul intérêt : pouvoir continuer à faire des recherches une fois que vous avez atteint la limite mensuelle.

5) L’importance des groupes

L’impact des groupes sur votre recherche est plus que significatif ! Plus que jamais, il faut donc penser à s’inscrire dans les groupes LinkedIn des profils que l’on recherche pour pouvoir voir ces utilisateurs dans la recherche. C’est ce qui explique que le profil de Cléopâtre (270 relations) fasse systématiquement mieux que le profil de Richelieu (510 relations) !!!

CleopatreVsRichelieu

Car au bout du compte c’est le réseau final (donc au 3e niveau + membres de groupes) qui compte. En effet, les utilisateurs qui sont masqués sont ceux qui ne sont ni dans un de vos groupes ni dans votre réseau au 3e degré. Généralement votre réseau total est proportionnel à votre nombre de relations directes mais dans ce cas-ci Cléopâtre a un réseau total quasiment deux fois plus élevé que celui de Richelieu. On note également que ce n’est pas le seul paramètre en cause : il semble également que les contacts de Richelieu soient en moyenne beaucoup moins connectés que ceux de Cléopâtre. (On le voit avec la différence déjà présente des réseaux au second degré).

6) L’impact de la composition du réseau

C’est quelque chose qui est difficile à quantifier mais par exemple le profil de Cléopâtre (270 relations) fait anormalement beaucoup mieux sur la requête 4 (reponsable marketing et communication) que les autres profils (à part Laurent et moi).

ResultatsRequeteQuatre

Cela s’explique par le fait que les autres profils sont quasiment tous des profils de personnes ayant fait des écoles d’ingénieur tandis que Cléopâtre a fait une école de commerce. On observe donc un impact du type de relations que vous avez sur la requête.

Bonus : l’anomalie du champ Ecole

Lors de cette expérience j’ai observé un phénomène étrange et pour lequel je n’ai aucune explication. J’ai voulu faire une requête à partir du champ école, pour varier. Avec une requête du type « esc toulouse ». Et, à ma grande surprise, le nombre de résultats variaient très fortement d’un profil à l’autre. En fait, pour une moitié de profils on obtenait environ 200 résultats et pour l’autre moitié environ 50… Si quelqu’un sait pourquoi qu’il n’hésite pas à faire signe !

Et voici conclut notre petite expérience ! Bon sourcing à tous !

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