Comment faire quand on bloque sur une recherche en sourcing?

 

On a tous déjà tourné en rond pendant des heures sur une même recherche. On est tous venu à bout de notre patience à force de tomber 100 000 fois sur les mêmes profils Linkedin alors que l’on rêve de découvrir de nouvelles personnes. On a tous parfois tout tenté sans arriver à trouver le profil que l’on nous demandait sans pouvoir laisser tomber.

Alors comment faire quand on est bloqué ?

Voici quelques astuces à piocher à votre guise.

 

Parler de notre blocage

À des collègues recruteurs ou à notre manager:

Lorsqu’on est bloqué, on n’ose parfois pas aller demander de l’aide. Bien sûr, on ne va pas aller demander de l’aide pour une question à laquelle on aurait la réponse en moins de 5 minutes sur Google. Mais on ne doit pas rester bloqué trop longtemps sur une recherche car on le sait tous, le temps dans le recrutement est un facteur très puissant.

On peut commencer par demander aux autres recruteurs de notre équipe qui ont sûrement déjà été face à des tracas similaires.

De plus, quand on est bloqué depuis un certain temps sur le même sujet, on a dû mal à prendre du recul et à avoir un regard neuf. Une aide extérieure peut donc être utile

À des personnes d’un autre service:

Le fait d’en parler à des personnes qui ne sont pas recruteurs peut-être très intéressant. En effet, ils connaissent peu nos façons de travailler. Ils peuvent donc avoir des idées totalement nouvelles.

À des personnes de notre réseau:

On dit souvent aux recruteurs qu’il est primordial de se construire un réseau et de l’entretenir. En se tournant vers un de nos contacts pour lui demander de l’aide, cela permet de nourrir la relation. De plus, on aime bien aider les autres car cela nous permet de montrer ce que l’on sait.

Faire partie d’une communauté et y demander de l’aide

Lorsqu’on décide de construire une communauté de recruteurs c’est souvent dans le but d’y poser des questions et d’aider les autres. L’état d’esprit y est souvent bienveillant ce qui permet de créer de vrais échanges.

Il est donc avantageux d’en rejoindre.

De plus, le fait de poser des questions ne nous sert pas qu’à nous mais aussi à tous ceux qui n’ont pas osé poser la question ou bien aux prochains qui rencontreront le même problème que nous. Alors surtout profitons en! Il y a plusieurs groupes à rejoindre, par exemple Recruiters Online sur Facebook ou Recruiter’s Kitchen sur Slack.

Refaire un point par rapport au brief de départ

On part parfois vite dans nos recherches en éliminant des pistes sans s’en rendre compte ou bien on travaille toujours de la même façon. Lorsqu’on lit le brief pour la première fois, on se fait une certaine idée du poste qui n’est pas automatiquement la bonne.

De plus, le fait d’avoir déjà mené quelques actions et d’avoir parlé avec de futurs candidats, on a pu récolter beaucoup d’informations sur le poste et sur le marché.

Il faut donc prendre le temps de prendre du recul et de repartir d’une feuille blanche en se servant de tout ce qu’on a pu apprendre avant

Lister les actions déjà menées et en analyser les résultats 

Nous n’avons pas forcément le réflexe ou le temps d’analyser tout ce qu’on fait. Pourtant c’est pratique de pouvoir s’en servir quand on est bloqué. Le fait de pouvoir schématiser les actions menées et d’en visualiser les résultats permet de faire le point.

Quand on fait du reporting, cela facilite les choses pour penser à de nouvelles solutions. Il est intéressant, quand on ne le fait pas encore de mettre en place un reporting pour pouvoir analyser ce qu’on fait.

Tester de nouvelles choses

Quand on fait du sourcing, on dit toujours qu’il faut avoir un esprit créatif. Effectivement,  il faut sans cesse se renouveler et penser différemment des autres pour trouver des candidats qui n’ont pas encore étés repérés et arriver à les attirer dans notre entreprise.

Il faut faire les choses autrement. Si on voit que nos emails n’ont pas assez de réponses, on doit par exemple penser à changer le contenu de l’email en testant quelque chose de totalement différent.

Réfléchir à des choses qui ont déjà marché pour d’autres postes

On n’a pas forcément déjà été bloqué sur une recherche similaire par contre, on a déjà fait beaucoup de recherches pour d’autres postes avant.

Il faut donc réfléchir à quelles types d’actions ont bien marché sur d’autres postes et les tenter sur ce poste là.

Demander à un candidat potentiel son point de vue sur le problème

Comme quand on chasse des candidats, on peut se servir de “candidats cibles” pour aller récolter des informations. Il est tout à fait possible de contacter quelqu’un, de lui expliquer les faits puis de lui demander comment il s’y prendrait à notre place.

Souvent, les professionnels du métier que l’on recherche sont de bon conseil. Ils connaissent le marché, et on déjà cherché un poste ou aidé dans un recrutement. Ils peuvent donc nous raconter pleins de choses.

Faire une étude de marché pour essayer de comprendre ce qu’il se passe

Bien souvent, lorsque l’on bloque sur une recherche, ce n’est pas forcément qu’à cause de nous. Le marché peut en dire beaucoup sur les objections des candidats ou sur le peu de retour à des messages par exemple. Nous devons donc connaître le marché du domaine pour lequel on recrute.

Aller s’aérer l’esprit pour couper totalement de la recherche

Il suffit parfois tout simplement de se changer les idées pour avoir de l’inspiration. Le fait de sortir se balader, d’aller courir, d’aller faire du yoga nous permet de penser à d’autre chose. On sort de notre environnement de travail et sans s’en rendre compte, on va se remettre à penser à notre fameuse recherche. Et on peut finir avec une nouvelle idée en tête à tester dès notre retour.

Faire autre chose et y revenir dessus plus tard

Si on ne peut pas prendre le temps de partir une heure faire autre chose, ça marche aussi de passer totalement à un autre sujet. On a rarement qu’une seule recherche ou que du sourcing à faire. On peut donc écrire une annonce, faire de la veille en lisant des articles, répondre à des candidats. On ne pensera donc plus à notre recherche et on pourra reprendre plus tard avec un état d’esprit un peu plus neuf.

Lire des articles en lien avec le sujet

On peut très bien manquer d’inspiration, il n’y a aucune honte à aller voir ce que font les autres et à tester pour nos propres recherches. Il y a de nombreux blogs, sites ou personnes que l’on peut suivre pour voir comment ils font au quotidien.

Essayer de faire l’opposé de ce qu’on a fait jusqu’à maintenant

Il peut arriver que par habitude on fasse toujours la même chose en pensant le faire bien. Sauf que parfois, on ne sait même plus pourquoi on fait les choses comme ça. Il peut être bon de tout remettre en question et de faire des choses radicalement opposées.

Bien sûr, il ne faut pas faire n’importe quoi. Mais imaginons qu’on passe notre temps à essayer de joindre les candidats par téléphone, testons de les joindre par email.

Si on propose un entretien dans les locaux, proposons de le faire à l’extérieur près du lieu de travail de la personne. Bref, tentons des choses qui sorte de “notre ordinaire”

Repartir de 0 et écrire une annonce différente de la première

Au début de notre recherche, on a probablement écrit une annonce ou au moins un message expliquant le poste aux candidats. Nous l’avons écrit alors que nous n’avions jamais échangé avec des gens dessus. Nous n’avions pas non plus eu l’occasion d’expliquer le poste à voix haute ni de répondre aux questions.

Il est donc nécessaire de revoir notre vision du poste. Le fait d’écrire une nouvelle annonce permet de “formaliser” le nouveau poste dans notre tête.

On pourra donc repartir de cette annonce pour faire de nouvelles recherches.

Nous créer un carnet avec toutes nos astuces 

Un recruteur c’est quelqu’un qui doit être plein de ressources et notamment être créatif pour avoir pleins d’idées de nouvelles approches de candidats par exemple.

Dans une carrière, un recruteur a l’occasion de travailler sur beaucoup de postes différents. Il est impossible de se souvenir de tout ce que l’on a pu tester ou non.

Il faut répertorier nos tests et leurs résultats afin d’en garder une trace et de pouvoir les réutiliser plus tard ou bien les retenter.

On peut les noter dans un carnet ou bien utiliser des applications mobiles ou web pour les stocker.

J’utilise l’application Evernote par exemple pour sauvegarder tous les articles, idées ou outils intéressants pour pouvoir m’en rappeler quand je n’ai plus d’inspiration.

Prendre contact avec des personnes qui ont déjà eu les mêmes problématiques que nous

On est rarement seul à avoir le souci que l’on a. Si on bloque sur un poste, d’autres recruteurs sont surement déjà passés par là. Il faut chercher quel type de recruteur a pu rencontrer ces problématiques et aller leur parler. Le fait de leur exposer notre problème et de leur demander de l’aide peut nous apporter des solutions ou des axes de réflexion. Beaucoup de gens sont ravis de nous raconter comment ils ont fait. Il y a même des personnes bienveillantes qui recommandent des gens par exemple.

Consulter des anciens profils qu’on avait réussi à approcher pour des postes

On peut aussi analyser comment on a approché les derniers candidats que l’on a réussi à recruter et reproduire ces techniques.  

Résoudre des jeux de sourcing pour élargir notre façon de penser

Il est bien plus amusant d’apprendre en jouant alors pourquoi se priver. Jan Tegze a créé des jeux de sourcing assez sympa à faire. On peut en effet découvrir différents jeux où on apprend des techniques de sourcing en résolvant des énigmes. C’est assez compliqué au début car c’est une vraie manière de penser mais on se prend très vite au jeu !

Faire un point avec notre manager ou notre client

Parfois, il arrive que l’on ne trouve pas la bonne personne tout simplement parce que ce qu’on nous demande n’existe pas sur le marché tel quel.

Il faut alors expliquer le marché actuel, exposer ce que l’on a pu faire jusqu’à maintenant, et montrer les résultats qui ne sont pas satisfaisants. Tout ceci pour amener à faire comprendre que ce profil n’existe pas. Et donc montrer qu’on est sur une nouvelle problématique : continuons-nous de chercher à trouver quelqu’un qui n’existe pas, ou revoyons-nous les critères de la fiche de poste ?

On peut proposer des critères en fonction des bons profils qu’on a repéré pendant notre sourcing et qui auraient pu être intéressants. C’est aussi le moment pour creuser avec notre client (interne ou externe) tout ce qu’on a appris sur le marché pendant nos recherches (séniorité des profils, salaire, attentes,…)

 

Conclusion

Pour conclure, on comprend que pour se débloquer d’une recherche qui nous pèse, la base est d’arriver à sortir de nos habitudes en nous ouvrant aux autres ou bien en nous aérant l’esprit. Quand on est recruteur, on ne doit pas avoir d’aller vers les autres pour demander conseil même à des candidats. On doit être capable de remettre en cause nos pratiques et de tester de nouvelles choses quand c’est nécessaire.  Rien de ce qui peut nous amener des informations ne doit être négligé.

Et vous, avez-vous des ficelles à partager avec nous ?